Selon la co-fondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique, le député insoumis doit « se retirer de la vie publique ». « Un homme qui reconnaît être violent avec sa femme […] peut difficilement représenter l’intérêt général », selon elle.
« C’est une question morale ». Dimanche sur BFMTV, Mathilde Viot, co-fondatrice de l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes en politique, a appelé Adrien Quatennens à « se retirer de la vie publique ». Ce week-end, le député insoumis du Nord a évoqué dans un communiqué plusieurs faits s’apparatant à des violences conjugales envers son épouse Céline Quatennens, avec laquelle il est en instance de divorce.
Celle-ci a déposé une main courante envers son mari. Dans son communiqué, l’insoumis indique notamment avoir « donné une gifle » à Céline Quatennens. Un « fait daté d’un an », précise-t-il. Le député du Nord a par ailleurs expliqué qu’il se mettait « en retrait de [sa] fonction de coordinateur de La France insoumise ».
« Un homme qui reconnaît être violent avec sa femme et qui reconnaît l’avoir frappé peut difficilement représenter l’intérêt général », estime Mathilde Viot, soulignant qu’Adrien Quatennens « reste député ».
Selon elle, « s’il restait [dans la vie publique], cela enverrait un signal absolument délétère envers toutes les personnes qui sont victimes de violences. »
« Il faut arrêter de se déresponsabiliser »
D’après Mathilde Viot, « le temps de la justice arrivera ». « En attendant, c’est compliqué de laisser Adrien Quatennens représenter les Français à l’Assemblée nationale », juge-t-elle. Tout en refusant d’être dans une réthorique du « faute avouée, moitié pardonnée ».
Dimanche, Jean-Luc Mélenchon a salué la « dignité » et le « courage » d’Adrien Quatennnes, s’en prenant au passage à « la malveillance policière, le voyeurisme médiatique, réseaux sociaux ».