L’OBSERVATOIRE DES VIOLENCES SEXISTES ET SEXUELLES EN POLITIQUE

Notre démarche est née d’un constat : les institutions et les partis politiques traitent avec négligence les violences sexistes et sexuelles subies par les femmes qui composent leurs rangs, ils traitent avec négligence les violences sexistes et sexuelles commises par les hommes qui composent leurs rangs. Ces négligences ont des conséquences en termes de santé publique et pour notre démocratie. Les élections législatives et présidentielles 2022 étaient pour nous l’occasion d’interpeler les dirigeant·es des partis politiques sur cette question.
De leur demander de la prévention, de la transparence sur les mécanismes de protection des droits des femmes qu’ils et elles avaient mis en place. Pour que le milieu politique fasse preuve d’exemplarité, pour que chaque femme, de droite comme de gauche, puisse s’investir en politique sans crainte.
C’est comme cela qu’est né le mouvement #MeTooPolitique en novembre 2021, par une tribune signée par près de 300 femmes. Notre ambition était de faire en sorte que les partis politiques à l’occasion des élections présidentielles et législatives de 2022 prennent la mesure de la gravité et de la fréquence des violences sexistes et sexuelles à l’encontre de celles et ceux qui croisent leur route, que ce soit dans la sphère politique, professionnelle ou personnelle.

Tribune. Nous, femmes travaillant dans le milieu politique, élues, collaboratrices, fonctionnaires, responsables associatives, militantes qui côtoyons régulièrement les hommes politiques, mais avant tout citoyennes, appelons le monde politique à une réponse d’ampleur aux violences sexuelles et sexistes commises par nos représentants.

> Lire la tribune
« Il faut « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes » de la vie politique »

Nous avons ensuite décidé de créer cet observatoire afin de poursuivre, dans le temps long, notre travail de vigilance et d’interpellation des partis politiques. Nous avons l’intention de fournir des données sur la réalité de ces violences, de continuer à faire la démonstration des lacunes ou des négligences que ce sujet suscite souvent, ainsi que de fédérer le plus de personnes possibles autour de cette question. Parce qu’après tout, il s’agit d’une question démocratique majeure : les femmes sont bien souvent déconsidérées, ralenties par un exercice machiste du pouvoir. De guerre lasse, souvent, elles partent. Cela n’a que trop duré.

Cet observatoire a été fondé par Alice Coffin, Madeline da Silva, Hélène Goutany, Fiona Texeire et Mathilde Viot.